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Dieu, la science, les preuves - Objections

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Les questions auxquelles la science est incapable de répondre sont autant de preuves de l’existence de Dieu. En d’autres mots, tout ce que l’on ne sait pas expliquer relève du surnaturel et du miracle. Telle est la thèse soutenue par M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies dans leur livre «Dieu, la science, les preuves» (éd. Trédaniel), un pavé publié à plus de 150’000 exemplaires. Leurs arguments sont-ils recevables? Le Dieu créateur Parmi les exemples développés, on trouve l’apparition de la vie et le réglage fin de la valeur de la constante de gravitation. La curiosité humaine a toujours regorgé de questions sans réponse. Il y a 2500 ans, il était inconcevable que la foudre soit un phénomène naturel. Parce qu’on ne disposait d’aucune explication rationnelle, on y voyait du surnaturel. Était-ce là une preuve de l’existence de Zeus, le dieu grec qui lance les éclairs? Avant Pasteur, le renouvellement incessant des animalcules était expliqué par la génération spontanée. Par exemple, les asti

Révocation du juge divin

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Pour être prise en considération, une idéologie, qu’elle soit religieuse ou non, doit satisfaire au moins les trois conditions suivantes: être en accord avec les faits établis, être cohérente et respecter les Droits humains. Quoique le présent texte s’appuie sur le christianisme, le propos s’étend, moyennant quelques adaptations, à toutes les religions du Dieu unique. 1. La Révélation est contraire aux faits Qu’il s’agisse de l’histoire de l’univers, de la terre, de la vie et de l’homme, la Genèse est en nette contradiction avec les faits. Mais il y a pire. Dieu nous aurait envoyé un Sauveur il a 2000 ans. Or l’homme, plus précisément Homo sapiens, existe depuis environ 300'000 ans. Pourquoi Dieu a-t-il laissé l’humanité macérer dans l’ignorance et l’erreur pendant 298'000 ans? Attendre si longtemps avant de lancer une opération de secours ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons d’un Sauveur, ce qui rend le récit de la Rédemption douteux et peu crédible. Aujourd’hui, u

La guérison (esquisse d'un conte philosophique)

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Personnages Dans ce conte apparaissent les personnages suivants : Le musicien Notre musicien est un artiste dans tous les sens du terme, y compris les moins reluisants. Il a composé des mélodies qui ont accompagné les films les plus célèbres, composé des chansons pour des chanteurs connus. Il mène une vie chaotique, se remarie chaque année, passe des épisodes de sa vie dans la drogue, d'autres en cure de désintoxication. Il est invité dans des émissions de télévision réservées aux vedettes. Il est interviewé par la presse, aussi bien sur son œuvre musicale que sur sa dernière conquête ou sa dernière rechute. Il ne se complaît pas dans son relatif malheur et cherche une voie de sortie qui lui échappe sans cesse. Le philosophe Celui qui apparaît ici est immensément cultivé et très fécond. Comme il est quelque peu dépressif et occasionnellement tenté par le suicide, il a écrit des pages émouvantes sur le non-sens de l'existence, ce qui a porté sa renommée au-delà des océans. Quand

La quête du bonheur (Conte philosophique)

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An 1 [ Le disciple ] Mes parents on fait de moi un catholique et je m'essaye sur ce chemin qui me conduira au salut. [ Le sage ] Es-tu heureux ici maintenant? [ Le disciple ]  Non, l'espérance d'un bonheur futur ne fait pas mon bonheur ici maintenant. [ Le sage ] Te sens-tu comblé dans ta quête? [ Le disciple ] Dans le christianisme, l'homme naît coupable et, pendant toute sa vie, il reste coupable de ne pas en faire assez pour sauver son âme; ainsi, le bonheur n'est pas de ce monde. Eh bien non! je ne veux pas renoncer au bonheur. [ Le sage ] Pour tendre vers le bonheur, il n’existe pas qu’un chemin, le même pour tous, car chacun doit trouver sa voie. Si un jour je tendais mon doigt pour te montrer un chemin, ce ne sont ni le doigt ni le chemin qu’il faudra observer, mais la procédure pour déterminer ta voie. [ Le disciple ] J'ai compris, je dois m'enquérir d'une meilleure voie. An 2 [ Le disciple ] Celui qui se contente d'être le suiveur des tendan

Du bâton en cadeau au sens de la vie (conte philosophique)

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Le clan des Bâtons Droits Cette histoire s'est passée en des temps très anciens où l'homme était chasseur-cueilleur. Le clan des Bâtons Droits, favorisé par un environnement forestier favorable, avait acquis un grand savoir-faire dans l'art de fabriquer des bâtons parfaitement rectilignes, à la fois solides et légèrement souples, de toutes dimensions. Avec ses voisins, il troquait cet artisanat contre des produits de la chasse, de la pêche ou de la cueillette. Le clan des Bâtons Sacrés A la suite d'un troc, le clan des Bâtons Sacrés reçut un stock de bâtons droits. Le sorcier réunit le clan et, appuyé sur un bâton droit qu'il appelait bâton sacré, harangua: Ainsi que nos dieux me l'ont communiqué et comme je vous l'ai enseigné, les bâtons droits sont des bâtons sacrés, c'est-à-dire des objets divins, sur lesquels nous pourrons nous appuyer durant notre voyage dans l'au-delà. Je vais distribuer un bâton sacré à chacun. Il vous faudra le conserver préc

La religion ultime: les Adeptes de Terminus (AT)

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Les Adeptes de Terminus Les «Adeptes de Terminus», aussi désignés par le sigle AT, tiennent leur nom du fait qu'ils pensent que la vie des individus a une fin. Leur pensée religieuse réalise la fusion synthétique et rectificatrice des déismes et de l'athéisme. À ce titre, la pensée AT représente le couronnement de l'évolution philosophique et religieuse de l'humanité. Fondements de la doctrine AT À leur mort, les individus sont pesés, non pas selon leur comportement, mais selon leur foi. «Terminus» est le nom véritable de la force spirituelle qui effectue le tri. Terminus est juste, vénérable, plein de bonté, et Son esprit est vierge de toute vengeance. Le culte de Terminus consiste à ne Lui attribuer que de louables intentions. Terminus demande aux hommes de pardonner à leurs ennemis, mais, contrairement aux faux dieux qui ne suivent pas les commandements qu'ils ont édictés, Il ne menace pas les pauvres pécheurs des pires châtiments. Lui qui n'a jamais imaginé

Se libérer de l'emprise de la religion – Discussion

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Question ou objection Même s'ils sont convaincants d'un point de vue rationnel, il y a quelque chose que les athées ne comprennent pas dans la religion et dans l'attachement des croyants à leur foi parce qu'ils n'ont pas vécu une aventure religieuse. Réponse L'attachement à la religion est assez naturel. En effet, l'être humain ne se soucie pas prioritairement de la vérité, car il demande d'abord à être rassuré. À l'épouvantail du Jugement dernier, une parade doit être construite. Le désir de croire se forme souvent dans l'enfance, puis s'investit dans la foi. Il est assez normal que, dans un premier mouvement, l'instinct de survie et l'attachement aux disparus passent avant une réflexion avec un souci d'objectivité. Mais, la religion nous faisant sortir du réel, il est raisonnable de dépasser cette réaction spontanée qui vire au fantasme. Donner la préséance au désir est une forme d'orgueil à laquelle un adulte lucide devrait

Réussir l'abandon de la foi

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Lorsqu'un croyant s'éloigne de la religion, il peut ressentir des sentiments négatifs comme la culpabilité ou la honte. Se libérer de l'emprise de la religion Donner de la cohérence à sa vie La religion cultive mieux l'inquiétude que le bonheur. Surmonter les résistances psychiques et sociales Les religions attisent malignement les sentiments générateurs de tensions intérieures, comme le péché et la faute. En vertu du péché originel, le judéo-chrétien, victime d'une malédiction, naît puni, pécheur, potentiellement coupable, et doit se racheter. Pour affronter les dangers, même imaginaires tels que l'enfer, une protection surnaturelle, comme celle des sacrements, est réputée nécessaire. Sous le poids de telles intimidations, il ne reste plus qu'à prier, à battre sa coulpe et à expier. Celui qui succombe au sentiment de culpabilité est piégé: il devra accomplir des actes ritualisés pour alléger l'anxiété et suivre des préceptes censés amadouer les divinité

Stress post-traumatique

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Courrier, extrait rendu anonyme Il se trouve que l'un de mes proches a subi une agression il y a quelques semaines. Il s'est senti faible, honteux et coupable et est en train de se tourner de manière extrême vers la religion catholique. (Ayant grandi dans une famille catholique, il n'a jamais remis en question sa foi mais elle n'avait jamais eu une grande place dans sa vie, jamais conditionné ses pensées, ses moindres faits et gestes.) Il exprime, comme vous en parlez, une grande peur de la mort et de l'enfer (qui l'obsède), convaincu qu'il n'est pas une bonne personne et qu'il doit sans cesse se racheter aux yeux de Dieu. Il pense avoir ouvert les yeux et découvert sur la vie et la mort suite à son agression. Il tente même de me convaincre alors que je suis athée. Pensez-vous qu'il peut juste s'agir d'une phase? Pourrait-ce être le seul élément qu'il a trouvé afin d'avoir des réponses et auquel il tente de "se raccrocher&quo

Surmonter la peur de la mort

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Dédramatiser la mort pour alléger la vie «S’il n’y a rien après la mort, alors ça ne sert à rien de vivre». Cette affirmation laisse entendre que la vie est une sorte de travail qui mérite salaire. Étant convaincu que, faute d’immortalité, je ne pourrais pas emporter les fruits de mes actions dans l’au-delà, la morale de rétribution est inopérante. Les religions œuvrent à dramatiser l'existence. En plus de la mort proprement dite, le croyant doit affronter des épreuves supplémentaires comme le Jugement dernier, puis est orienté vers le Paradis, après un éventuel stage au Purgatoire, ou vers l’Enfer. La sentence vaut pour l’éternité, et c’est fort angoissant. Dans d’autres religions, l’Enfer est remplacé par la réincarnation dans un être inférieur, mais la problématique reste la même. Mon cœur profane ne tend pas vers une telle «espérance». Lorsque les préoccupations religieuses conduisent à des sentiments négatifs tels que la peur, c'est une mesure d'hygiène mentale que de